Bêtise et cynisme du spectacle contemporain

 

Pascal CONVERT

 

Introduction

 

Je crois n'avoir jamais tant hésité dans le choix du sujet d'une intervention publique. D'ordinaire, au contraire, soit j'ai très tôt une intuition assez précise de l'axe principal de ma réflexion soit j'abandonne l'idée d'une participation, n'étant pas, par nature masochiste.

Ici cette dernière hypothèse d'une non-participation était d'emblée éliminée. Pourquoi? Du simple fait d'une longue amitié avec Didier Malgor. Et ce colloque étant placé sous la paternité de Bouvard et Pécuchet, histoire de la bêtise mais aussi de l'amitié je me retrouve ici alors que j'aurais aimé être à la campagne 1.

Pourtant aujourd'hui même à la campagne on peut voir la télévision lieu s'il en est de la bêtise.

Et tout le monde s'accorde sur ce constat que la télévison est bien une machine à produire de la bêtise: pour les philosophes, Bourdieu, Virilio, Deleuze et bien d'autres les phénomènes de déréalisation, de perte du référent, de perte de l'altérité produit par le spectacle télévisuel fabrique le règne du même.2 mais la majorité des téléspectateurs de manière plus immédiate ont bien conscience en ragardant le journal de 20heures d'a ssister à un spectacle qui ne les concernent pas. La télévision est le premier spectacle populaire qui a permis au spectateur un dédoublement machiavélique.

Au cinéma le spectateur s'identifie à un personnage et se trouve dans un rapport moral -ou immoral- au monde, le téléspectateur lui prend un malin plaisir à voir le spectacle de la/sa bêtise à la T.V. - Il n'en est pas totalement dupe mais il s'en repaît

Le voyeurisme lié à la bêtise loin d'amener le spectateur à éteindre le poste T.V., le conforte dans une position d'observateur extérieur au monde où il vit. Un observateur dont le libre-arbitre se résume en une télécommande pour zapper c'est à dire pour voir la même chose.

Il ne s'agit pas pour moi bien sûr de rabattre les philosophes qui tentent de fabriquer des concepts et de résister au consensus sur les téléspectateurs atteints de la maladie d'une ablation volontaire de la conscience.

Leurs enjeux sont opposés : les premiers tentent de fabriquer des concepts, les seconds sont les produits de la simulation et du clonage contemporains. Passivité et bonne conscience de celui qui n'est plus un sujet et pas encore un objet.

D'une certaine manière si la représentation télévisuelle du monde nous offre l'image de l'incohérence, du chaos et de la bêtise, cela ne légitime-t'il pas la paresse, la bêtise fière d'elle-même?

PRÉSENTATION DU REPORTAGE

Mais que choisir dans cette encyclopédie vivante de la bêtise qu'est une journée de télévision. J'ai pensé qu'il serait plus intéressant de regarder du côté d'un genre plus neutre: le reportage de news.

J'ai donc choisi un reportage effectué par deux journalistes de France 2 en 1989 au Kosovo et diffusé au journal de 20 h, à 20h10 exactement. Toutefois ma position par rapport avec ce reportage n'est pas d'une pure extériorité puisque je connais bien et que j'estime Michel Mompontet. La proximité affective et intellectuelle rendant d'autant plus exigente la position critique.

Ce reportage date déjà d'une dizaine d'années, ce pour éviter tout effet d'actualité, pour pouvoir prendre du recul. Il s'agit d'un reportage un peu particulier tourné dans des conditions semi-clandestines. Rappelons rapidement quelques éléments de la situation à cette époque-là en Yougoslavie : En 1989 Milosevic vient d'être élu avec comme programme politique la réunification de la Grande Serbie (Montenegro, Serbie, Kosovo). Les nouvelles en provenance du Kosovo sont inexistantes sauf quelques dépêches AFP. Partie pour effectuer un reportage à Belgrade sur l'industrie Yougoslave, cette équipe de tournage décide d'aller au Kosovo.

PROJECTION

1. F for Fake

1.1 Analyse du reportage

1.1..1 Analyse du lancement du sujet ( Christine Ockrent)

"24 morts au moins le mois dernier, plus de 600 arrestations et depuis des mois l'état d'urgence. L'ordre règne aujourd'hui sur le Kosovo. Cette province yougoslave dont la population à majorité Albanaise dénonçait, dénonce la domination Serbe. Le Président Yougoslave a justifié une nouvelle fois hier le maintien de l'état d'urgence dans cette région frontière avec l'Albanie.

Première équipe de télévision étrangère à pouvoir y pénétrer, Michel Mompontet, Jean Corneille"

Il est extrêmement rare que les journalistes présentant le journal télévisé fassent une erreur de conjugaison verbale. Christine Ockrent passant de l'imparfait au présent trouble la réception du téléspectateur. Le présent est le temps du scoop, l'actualité, le nouveau ne peuvant se conjuguer au passé.

"Dénonçait, dénonce", l' hésitation apparaît comme un lapsus et peut introduire un doute dans l'esprit du téléspectateur.

Fausse interview de Fidel Castro , charnier de Timisaora, mis en scène de débarquement à Mogadiscio le téléspectateur est déjà habitué à la tromperie des informations télévisuelles ...

1.1.2 L'opposition entre Serbes, minoritaires et chrétiens et Albanais, majoritaires et musulmans

Ce matin là, comme tous les vendredis, jour de prière, l'appel de Muezzin. Nous sommes pourtant dans un pays socialiste autogestionnaire et dans une province Serbe et chrétienne. D'ailleurs l'église est là, juste à côté, image d'une cohabitation entre 3 millions de Musulmans, Albanais et seulement 200.000 Serbes tenant la réalité du pouvoir. Cette image est trompeuse.

Le reportage s'ouvre sur un panoramique vertical du bas vers le haut finissant sur l' image symbolique de la cohabitation- énoncée ici comme conflictuelle- des Serbes Chrétiens et des Albanais Musulmans : d'un côté une mosquée, de l'autre une église.Le commentaire va se faire dénonciation: oppression des Albanais majoritaires par les Serbes pourtant minoritaires.

L'opposition entre les Serbes et les Albanais est construite par l'articulation de la voix off et des images : d'un côté un Albanais visiblement pauvre(du moins nous affirme t'-on qu'il est Albanais), de l'autre un groupe de jeunes plutôt bien habillé, "visiblement" Serbes.

La province du Kosovo est depuis deux mois en état de quasi guerre civile".

Deuxième phase de cette construction idéologie: l'affirmation, de la répression Serbes: première preuve, une maison détruite par la guerre civile. En fait de maison détruite un observateur attentif ne voit qu' une maison inachevée il y a visiblement surdétermination de l'information

 

 

 

"Les Albanais majoritaires ne tolèrent plus dans leur misère la domination Serbe imposé par le gouvernement de Belgrade.Le couvercle de la marmite a explosé, ouvre feux, état d'urgence, des dizaines de morts,600 arrestations"

Deuxième preuve , des images EVN (European video news) de manifestations . La spécificité des idées d'EVN tient dans le côté live, c'est à dire amateur des images : bougé de la caméra, netteté incertaine de l'image, confusion des corps qui "prouvent" la présence d'un témoin. Les EVN agissent directement comme des preuves . La déontologie télévisuelle vis à vis des EVN veut que l'on incruste la date voire l'heure et le lieu du tournage aussi leur source, des images filmées par des bourreaux n'ayant rien à voir avec des images filmées par des victimes. Ici rien de tout cela. Ces images seraient des images présumées innocentes de toute manipulation mais aussi sans origine... c'est à dire des images de fiction. Jean-Luc Godard définit parfaitement ce glissement de la réalité vers la fiction:"Ce qui me gène aujourd'hui par rapport à cette représentation de la guerre que la fiction a prise en main c'est le ricochet qu'il y a dans les images de guerre d'aujourd'hui dans les télévisions du monde entier ; C'est à dire que le commentaire, le moment montré (de plus en plus court d'ailleurs) ressemble plus à une image de fiction qu'à la réalité qu'un opérateur a été filmé"3 .

Ces images de manifestants peuvent être lus comme des images de fiction.Intuition d'une mise enscène si ce n'est au tournagede manière certaine au montage.

La police tentera d'ailleurs à plusieurs reprises de nous reprendre ces images filmées à son insu.

Aucune preuve de la présence armée ne doit passer à l'étranger

Le doute du téléspectateur se confirmera au moment où le commentateur affirmera queLa police tentera (...) à plusieurs reprises de (...) reprendre ces images filmées à (leur)insu., ce alors même que l'on voit à l'écran des images de militaires contrôlant leurs papiers. Comment se fait-il que les militaires n'aient pas vu cette caméra à deux mètres d'eux, en train de les filmer . Invraisemblance de la situation qui fait que le spectateur passe du doute à la certitude : ce reportage est sinon un faux du moins un pur reportage de propagande.

1.2 Épidémie du faux

Résultat proche de celui de la calomnie d'un coup tout est manipulation, mise en scène, au tournage comme au montage.

Tromperie -ou exagération ce qui revient au même- du commentaire sur la violence de la répression, sur les contrôles militaires, sur les interviews d'étudiants., tromperie des images filmées dans les reflets des fenêtres, technique d'espionnage qui loin de conférer aux images un degré de réalité devient ici un effet de style, tromperie sur la cause de l'impact visible sur la vitrine d'un bar qui de détail devant témoigner d'affrontements devient au contraire un élément de surdétermination prouvant la mise en scène et pour finir tromperie du montage par la manipulation d'images d'archives

2-La parole dépeuple les images

A la fois par stratégie de protection d'un pouvoir et par volonté d'éliminer tout ce qui ne fait pas sens, la technique journalistique emprisonne les images dans une univocité.

Peur du non-sens des images ou plutôt d'une prolifération de leur sens. Les images deviennent à sens unique. Élimination de la polysémie de l'image et des sons. Et du coup rien n'est vu, et rien n'est cru. La parole dépeuple les images

"Cette image est trompeuse."

Voulant dénoncer l'apparente cohabitation pacifique entre Serbes et Albanais que l'image de la proximité de la mosquée et de l'église pourrait nous faire croire, mais en fait surtout pour montrer qu'il y a de vérité que dite on déclare même que les images nous mentent, sans prendre conscience que le spectateur va douter non de ce que disent les communiqués officiels mais des images elles-mêmes.

Et d'un coup tout est faux.

3- Partir de la conclusion

On se trompe largement en disant que le commentaire est off et les images in. C'est bien de l'inverse qu'il s'agit : seul le commentaire doit être lu et vu. La technique de superposition de texte sur l'image permet bien sûr une compréhension de l'anglais mais sert plus encore à cacher l'image, à affirmer la domination du lu sur le vu.

Le récit journalistique de news ne vise qu'à une chose, à conclure. Il part même de la conclusion.

L'événement en lui-même transmis par les images perd sa qualité d'expérience4 Il n' y a plus de destinataire, plus de dialogue puisqu'' il s'agit de conclure avant même d'avoir commencé à comprendre.

 

 

4-béat ou/et cynique

Mais moi, dans tout cela, n'ai-je pas commis la même erreur ? Ne suis-je pas parti de la conclusion, toute cette argumentation n'étant là que pour démontrer ce que j'avais préalablement décidé de démontrer. En fait dans ce reportage tout est vrai bien sûr.

La question n'est pas celle de la vérité ou du mensonge, ni de sujet et de prédicat. La bêtise est là, dans l'oubli qu'entre la vérité et le mensonge, qu'entre le sujet et l'objet il y a un trajet.

Là où vérité et mensonge vise à une morale, c'est à dire à une censure, le trajet vise à l'expérience. Car il ne sert à rien de prouver la shoa ou Hiroshima. Vouloir en démontrer la vérité c'est déjà faire montre d'un doute, d'une possibilité d'oubli.

Aujourd'hui tout nous pousse à l'oubli du réel. "Les cadavres sont la preuve du réel de la guerre, mais on ne filme pas les gens en train de mourir. Les morts c'est d'abord des cadavres et des chiffres. Il s'agit de conjurer la mort ; c'est l'horreur de l'image qui génère une autocensure et qui fait que jamais on ne filme quelqu'un en train de mourir."5

C'est bien de cela qu'il s'agit : de supprimer la mort. Notre mort. Et donc par voix de conséquence notre vie.

Durant la guerre du Golfeon se souvient de cette image virtuelle transmise par satellite d'un missile Patriot qui détruit une cible industrielle en passant par la cheminée : ponctualité, fiabilité, précision ; une frappe chirurgicale, une guerre propre. Ni vie ni mort, juste des cibles inhabitées et des missiles ayant leur intelligence propre (PROJECTION PENTAGONE)La bêtise nie la mort, la douleur, le deuil mais aussi la vie. Elle nie tout ce qui est de l'ordre de l'altérité, de l'expérience humaine.

4.1.La place du béat

"Les événements du monde, une guerre civile, un massacre, une famine, tout cela devrait toucher notre conscience tant il s'agit toujours de la question de l'humain, c'est-à-dire de soi. Notre destin étant lié à celui de l'humanité entière.

"Pourtant notre appréhension des événements n'est pas d'abord celui d'une prise de conscience et encore moins celui d'une expérience."6 (Claude Romano. L'événement et le monde)

Comment pourrait-il en être autrement. La télévision a une lourde responsabilité dans cette ablation de l'expérience. Elle ne parle pas pour (C.F. Deleuze Animal) le téléspectateur mais à la place du téléspectateur. Le spectateur est exclus du jeu et se trouve à la place du béat (béat : terme de jeu. Celui qui, par le sort, se trouve exempt de jouer dans un partie et de payer sa part), dépourvu de toute possibilité d'intelligence, de jugement et d'action. Position centrale de la bêtise. On ne lui demande ni de juger, ni de comprendre ni même de croire. On lui demande simplement de regarder bêtement un aquarium qui ne contient même pas des poissons rouges...jusqu'à la publicité.

 

 

4.2 La place du cynique

Mais la relation qui unit le téléspectateur et la télévision à 20 heures, heure du journal mais aussi heure du repas est perverse.

On a bien compris comment le spectateur se trouvait "démondanisé" du fait d'un commentaire aliénant et d'une représentation d'un monde morcelé, éclaté , incompréhensible.

Mais qu'advient-il si le spectateur est bouleversé par un événement, touché en profondeur, si son émotion n'est pas de l'ordre du choc bavard mais du silence. Le choc reste un effet de surface, semblable en ce sens au bavardage, c'est d'ailleurs ce qu'il produit le plus.

Si par hasard des images et des sons deviennent le lieu d'une expérience, d'une émotion vécue. (projection Kurdes) Alors la question se pose tout de suite de savoir s'il fallait diffuser ces images, si cela ne rélève pas du pur voyeurisme. On oublie que le voyeur est celui qui se cache pour voir alors que maintenant nous nous cachons pour ne pas voir L les images doivent être de l'ordre du on ou du il y a, toute émotion nous étant devenu insupportable, non political correct.. Nous préférons écouter le monde sur 3615, ce que fait le téléspectateur qui choisit entre deux solutions: Dans le premier cas le zapping lui assure une fuite vers d'autres cieux plus cléments, vers tant d'émissions si rassurantes sur les animaux. Ce téléspectateur abandonne son droit de cité.

Ou il opte pour le cynisme, dégénérescence de la parole qui ne sert plus qu'à nier le réel. Cynique , un adjectif qui vient de chien et qui en médecine désigne un spasme, un mouvement convulsif des joues , par lequel les lèvres s'écartent de manière à laisser voir les dents comme un chien irrité. Un chien prêt à mordre. Pourquoi tant de haine ?Le cynique, déniant toute qualité d'expérience à ce qui est extérieur à son quotidien défend un territoire, le territoire de sa maison, de son jardin de la patrie, du sang . Il n'est pas bête, son art est de cultiver la bêtise pour nier toute altérité. La bêtise c'est le règne infini du même

Conclusion

En vous parlant de la télévision je vous ai parlé indirectement de ma position d'artiste.

Un artiste peut être bien sûr celui qui dénonce, celui qui s'engage, celui qui manipule, celui qui zappe, celui qui pratique l'exécration, celui qui croit que l'art est mort... il est vrai que la scène de l'art contemporain prend souvent aujourd'hui le masque grimaçant du cynisme, l'altérité y étant devenu une catégorie du Même, une simple lettre dans un classement:

-"Qu'allons-nous en faire?"- Pas de réflexion! copions! Il faut que la page s'emplisse, que "le monument" se complète. - égalité de tout, du bien et du mal, du Beau et du laid, de l'insignifiant et du caractéristique.(...)"

Il faudrait ne plus pouvoir dire contemporain si l'on veut que l'art ne devienne pas une simple compilation d'événements d'actualités Peut-être dire inactualité de l'art .

Et si je vous ai parlé de la T.V. ce n'est pas pour la désigner comme symbole de la bêtise. Elle n'est pas plus bête que nous ne le sommes. Ce qui lui manque c'est le trajectif, le temps de l'expérience mais ce n'est pas elle qui les fuit, c'est nous.

PROJECTION/DELEUZE

"Je crois qu'un des motifs de la pensée c'est une certaine honte d'être un homme. Je crois que l'homme, l'artiste, l'écrivain qui l'a dit le plus profondément c'est Primo Levi1. Il a su parler de cette honte d'être un homme. Ce qui dominait à son retour des camps de concentration c'était la honte d'être un homme. C'est une phrase à la fois très splendide, je crois très belle mais ce n'est pas abstrait c'est très concret la honte d'être un homme. Mais elle ne veut pas dire les bêtises qu'on veut lui fait dire, ça ne veut pas dire nous sommes tous des assassins, où nous sommes tous coupables; par exemple nous sommes tous coupables devant le nazisme. Primo Levi le dit admirablement, cela ne veut pas dire que les bourreaux et les victimes se soient les mêmes. On ne nous fera pas croire cela, on ne nous fera pas confondre le bourreau et la victime. La honte d'être un homme cela ne veut pas dire on est tous pareils, on est tous compromis (...) mais ça veut dire plusieurs choses; c'est un sentiment complexe, ce n'est pas un sentiment unifié. La honte d'être un homme ça veut dire à la fois : comment des hommes ont-ils pu faire cela?... des hommes c'est à dire d'autres que moi, comment ils ont pu faire ca ? et deuxième comment est-ce que moi j'ai quand même pactisé, je ne suis pas devenu un bourreau, mais j'ai pactisé assez pour survivre et puis une certaine honte d'avoir survécu, à la place de certains amis qui n'ont pas survécu. C'est donc un sentiment très complexe. Je crois qu' à la base de l'art il y a cette idée ou ce sentiment très vif d'une certaine honte d'être un homme qui fait que, l'art ça consiste à libérer la vie que l'homme a emprisonné. L'homme ne cesse pas d'emprisonner la vie, de tuer la vie, la honte d'être un homme, l'artiste c'est celui qui libère une vie, une vie puissante, une vie plus que personnelle, ce n'est pas sa vie.

Gilles Deleuze. L'ABECEDAIRE "R comme Résistance"

Beaucoup d'artistes oublient cela, "la honte d'être un homme", et cela ne veut pas dire que les artistes doivent devenir des Saints, non, "seulement chrétiens ou athées, dans notre universelle schizophrénie nous avons besoin de croire en ce monde." (G.Deleuze in Cinéma 2 "Image Temps P. 223 éd de Minuit 1985 ) et le premier travail de l'artiste est de croire en ce monde.

 


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